Thursday, March 30, 2017

RDC: le Rassemblement refuse de participer aux consultations du président Kabila

Après l'échec des négociations directes entre la majorité et l’opposition sous l'égide de la Cenco, le président Joseph Kabila consulte toutes les parties concernées. Pour la majorité, c'est une démarche honnête. Mais l'opposition menée par Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi refuse d'y souscrire. Les personnes désignées pour mener ces consultations appartiennent à la majorité présidentielle, partie adverse dans les négociations directes. Depuis mercredi, les émissaires du président Joseph Kabila consultent en son nom. Ils ont entrepris des contacts qualifiés d'informels avec les différentes parties prenantes aux négociations directes tenues sous l'égide de la Cenco. L'objectif, selon le porte-parole de la majorité présidentielle, Alain André Atundu, c'est de « baliser le terrain » en rapport avec les deux questions d'achoppement : la nomination du Premier ministre et la désignation du président du Conseil national de suivi de l'accord. Pour la majorité, on ne peut pas douter de l'engagement et la bonne foi du chef de l'Etat dans la réalisation des élections à la date convenue, c'est-à-dire avant fin 2017. Si toutes les autres plates-formes intéressées ont favorablement répondu à ces consultations, en revanche le Rassemblement conduit par le duo Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi y voit un piège. « Comment le coach d'une équipe peut-il proposer d'encadrer l'équipe adverse dans un match qui oppose les deux clubs ? » s'est interrogé Christophe Lutundula, le vice-président du G7. En tout cas, au Rassemblement, on relève qu'Aubain Minaku, le président de l'Assemblée nationale, et Adolphe Lumanu, qui consultent au nom du président Kabila, figurent parmi ceux-là même qui ont récusé la candidature Pierre Lumbi à la tête du CNSA au motif que l'ancien conseiller spécial en matière de sécurité ne réunit pas le consensus. Dans une déclaration faite jeudi, la majorité présidentielle a accusé le Rassemblement de vouloir mettre à exécution un projet initial de semer le chaos afin de prendre le pouvoir par la pression de la rue. Par ROGER KITEMOKO MAMBWENE ADA Eclipse Magazine de l'agence Canal DX Virtuel

Ce vendredi 31 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies doit renouveler le mandat de la Monusco

, la mission de l'ONU en RDC. Une obligation formelle chaque année, mais aussi l'occasion de renégocier le mandat de cette mission en place en RDC depuis 1999 et particulièrement coûteuse. Dans un contexte préélectoral tendu dans le pays et alors que de nouveaux foyers de tension sont apparus ces derniers mois, l'un des enjeux est celui de réduire ou non le nombre de casques bleus sur le terrain. Pour les Etats-Unis, les 19 815 casques bleus en RDC sont trop coûteux mais aussi trop peu efficaces pour que leur nombre soit maintenu tel quel. Ils voulaient que ce chiffre soit réduit à 15 000. En face la France, qui a dirigé les négociations pour le renouvellement du mandat ces dernières semaines, a plaidé pour une réduction minimum, vue la crise politique en cours et les élections cruciales prévues d'ici la fin de l'année. Au final les 15 pays membres du Conseil de sécurité semblent avoir trouvé un compromis. L'effectif maximum autorisé sera réduit de 3000 personnes pour passer à 16 000 environ. Sur le terrain, cela se traduira par une baisse d'un peu moins de mille casques bleus, sachant que 16 893 soldats sont effectivement en RDC. Un compromis qui devrait également satisfaire les autorités congolaises. Kinshasa plaide depuis des semaines pour une réduction des troupes, trop peu efficaces selon elle face à des groupes armés ou des conflits ethniques. Au-delà de la protection des civils, l'autre enjeu c'est l'organisation des élections. La nouvelle résolution devrait mettre l'accent sur cet aspect. Offrir une assistance logistique mais aussi renforcer les capacités de la mission pour s'assurer que des législatives et une présidentielle soient bien organisées d'ici la fin de l'année. Par KITEMOKO MAMBWENE ROGER

Friday, March 10, 2017

RDC: la Snel alerte sur la production électrique durant la saison sèche 2017

En RDC, la Société nationale d'électricité (Snel) lance un avertissement. Une forte baisse de la production d'énergie est à craindre lors de la prochaine saison sèche, en juillet-août. Une conséquence de la trop faible pluviométrie enregistrée cette année. Un phénomène qui a fait diminuer le niveau des fleuves où s'alimentent les centrales hydroélectriques.

Wednesday, March 8, 2017

Madagascar: le cyclone Enawo a fait au moins 5 morts et plus de 12 000 sinistrés

A Madagascar, Enawo, le cyclone tropical, continue sa route. Ia touché terre mardi matins par les côtes nord-est de l'île, avec des vents moyens de 200km/h et des rafales à 300km/h. Aujourd'hui, son intensité a diminué, de sorte qu'il est devenu tempête tropicale modérée. Enawo est arrivé vers 17h30 à Antananarivo. Malgré la baisse des vents moyens, désormais à 65km/h, et des rafales à 90km/h, l'alerte rouge est maintenue jusqu'à demain dans la capitale : la montée des eaux, notamment dans les bas quartiers, fait craindre aux autorités un grand nombre de sinistrés. A 20h heure locale (18h heure de Paris), le bilan officiel faisait état de 5 morts, 10 288 déplacés et 12 321 sinistrés. A Madagascar, Enawo, le cyclone tropical, continue sa route. Ia touché terre mardi matins par les côtes nord-est de l'île, avec des vents moyens de 200km/h et des rafales à 300km/h. Aujourd'hui, son intensité a diminué, de sorte qu'il est devenu tempête tropicale modérée. Enawo est arrivé vers 17h30 à Antananarivo. Malgré la baisse des vents moyens, désormais à 65km/h, et des rafales à 90km/h, l'alerte rouge est maintenue jusqu'à demain dans la capitale : la montée des eaux, notamment dans les bas quartiers, fait craindre aux autorités un grand nombre de sinistrés. A 20h heure locale (18h heure de Paris), le bilan officiel faisait état de 5 morts, 10 288 déplacés et 12 321 sinistrés.

Monday, March 6, 2017

RDC: la Cenco ne tranchera pas les divisions du Rassemblement de l’opposition

En RDC, une fronde est apparue ce week-end au sein du Rassemblement de l'opposition. Alors que les nouveaux leaders avaient été nommés vendredi, Félix Tshisekedi en tant que président et Pierre Lumbi président du Conseil des sages, des ténors dissidents ont choisi leur propre président des sages, en la personne de Joseph Olenghankoy. Certains des dissidents ont ensuite demandé à la Conférence épiscopale de trancher. « Ce n'est pas à la Cenco de s'immiscer dans les querelles internes des plateformes politiques », répondent les évêques qui reconnaissent au passage un « large consensus » autour du choix de Félix Tshisekedi. Globalement, le vice-président de la Cenco, Mgr Fridolin Ambongo, craint que ces manœuvres politiques retardent davantage l'application de l'accord du 31 décembre. Dans le pire des cas, c’est de mettre dans les oubliettes l’accord du 31 Decembre.

Les voisins de la secte Bundu dia Kongo à Kinshasa Ma Campagne n'ont plus du courant electrique et l'eau.

L'eau et l'électricité avaient en effet été coupées par les autorités, pendant les deux semaines et demie de siège de la résidence du député Ne Mwanda Nsemi En RDC, trois jours après l’arrestation par la police du député et chef spirituel du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo, les voisins de ce député se plaignent de ne toujours pas avoir ni eau ni électricité chez eux. L'eau et l'électricité avaient en effet été coupées par les autorités, pendant les deux semaines et demie de siège de la résidence du député Ne Mwanda Nsemi. Dans cette famille du quartier Ma Campagne, c'est jour de lessive. Maïs, son frère et sa sœur, chacun équipé d'un seau d'eau, frottent énergiquement du linge avec du savon. A leurs pieds, des bidons d'eau ramenés de chez les voisins, car chez eux le robinet ne coule pas. « Le problème d’eau c’était avant. Mais à cause du problème Bundu dia Kongo, on nous a coupé le courant d’électricité ». Un voisin qui vit sur la même parcelle renchérit : « Le 14 février, on nous a coupé le courant et jusqu’à aujourd’hui on n’a pas le courant. C’est un problème ». Car le 14 février, pour obliger le chef spirituel de la secte Bundu dia Kongo, accusé d'appels au soulèvement, à se rendre, les autorités ont coupé l'eau et l'électricité de tout le quartier. Vendredi, le chef spirituel a été arrêté, mais le courant pas rétabli. Résultat dans la parcelle d'à côté, on démonte une tringle à rideaux. Nathalie, mère de deux enfants, a carrément décidé de déménager : « Ce n’est pas normal. On ne peut pas pénaliser tout un quartier, toute une population. On demande au gouvernement de voir comment il peut vraiment résoudre ça ». Dimanche après-midi, toutes les maisons de la rue dans laquelle vivait Ne Mwanda Nsemi étaient toujours privées de courant. Et ce malgré d'énormes poteaux électriques et une ligne haute tension qui passe justement dans cette rue et lui a donné son nom. Le député Ne Mwanda Nsemi a de son côté été placé en détention provisoire à la prison de Kinshasa ce week-end. Le bureau du Parlement doit maintenant se prononcer sur une éventuelle levée de son immunité parlementaire qui pourrait ouvrir la voie à des poursuites.