Sunday, October 11, 2009

TURQUIE - ARMÉNIE : La signature des accords critiquée par l'opposition de chaque pays





L'opposition turque a déploré la signature samedi par la Turquie et l'Arménie de deux protocoles ouvrant la voie à une normalisation des relations entre les deux pays, dénonçant une "abdication" d'Ankara.

Du côté de l'opposition arménienne, un leader a affirmé que l'Arménie courrait "de grands risques" après son accord avec la Turquie.

"Je suis très triste. C'est un exemple d'abdication (du gouvernement turc) face aux pressions extérieures, c'est très inquiétant pour l'avenir de notre pays", a affirmé Onur Öymen, vice-président du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), sur la télévision CNN-Türk.

Regrettant l'absence, dans les documents signés samedi à Zurich (Suisse) par les ministres turc et arménien des Affaires étrangères, de toute référence à la question du Nagorny-Karabakh, M. Öymen a assuré que sa formation voterait contre leur ratification.

"Ce jour est un jour noir pour la Turquie. La Turquie a fait un pas qui met en danger l'alliance stratégique avec nos frères d'Azerbaïdjan", a pour sa part déclaré Mehmet Sandir, vice-président du groupe parlementaire du Parti de l'action nationaliste (MHP, nationaliste).

"Avec la signature de ces protocoles, nous sommes entrés dans une période de grands risques et de lourdes incertitudes", a déclaré à l'AFP Stepan Safarian, un des dirigeants du parti arménien Heritage.

Les adversaires des accords accusent le gouvernement arménien d'avoir fait des concessions à la Turquie, en particulier en acceptant la création d'une commission chargée d'étudier les différends historiques entre les deux pays.

Près de 10.000 personnes ont manifesté vendredi à Erevan pour protester contre les accords.

Le conflit du Nagorny-Karabakh, une enclave peuplée d'Arméniens en Azerbaïdjan dont Erevan a pris le contrôle au terme d'une guerre de six ans (de 1988 à 1994), a conduit à la fermeture par la Turquie de sa frontière avec l'Arménie en 1993, en geste de soutien avec son allié turcophone l'Azerbaïdjan.

PAR ROGER KITEMOKO - MAMBWENE
journaliste

Monday, October 5, 2009

LE PRIX NOBEL DE LA MEDECINE 2009 DECERNE A TROIS AMERICAINS.


Le prix Nobel de Médecine 2009 a été attribué à l'Australo-américaine Elizabeth Blackburn et aux Américains Carol Greider et Jack Szostak pour leurs travaux sur l'enzyme télomérase qui protège les cellules du vieillissement, a annoncé lundi à Stockholm le comité Nobel.

Ils ont reçu le prix pour leurs travaux sur cette enzyme qui "protège les chromosomes du vieillissement", a indiqué le comité dans son communiqué.

"Cette année le prix Nobel de Physiologie ou de Médecine est attribué aux trois scientifiques qui ont trouvé la solution à un problème majeur en biologie: comment les chromosomes peuvent être entièrement copiés durant la division cellulaire et comment ils sont protégés contre la dégradation", selon le communiqué.

"Les lauréats du Nobel ont montré que la solution se trouvait dans les terminaisons des chromosomes, les télomères, et dans une enzyme qui les forme, la télomérase", ajoute le comité.

Cette enzyme pourrait être la clé de la jeunesse éternelle car elle est impliquée dans le vieillissement cellulaire. Elle joue également un rôle déterminant dans la cancérisation des cellules.

"Les découvertes de Blackburn, Greider et Szostak ont ajouté une nouvelle dimension à notre compréhension des cellules et éclairé les mécanismes de la maladie et stimulé le développement de nouvelles thérapies possibles", conclut le communiqué.

L'année dernière, le prix avait récompensé l'Allemand Harald zur Hausen et les Français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier pour leurs travaux séparés sur les virus responsables du cancer du col de l'utérus et le sida.

L'annonce du prix de Médecine sera suivie les prochains jours par ceux de Physique, Chimie, Littérature, Paix puis Economie qui cloturera la saison le lundi 12 octobre.

Dans chaque catégorie, le prix Nobel est accompagné d'une récompense de 10 millions de couronnes suédoises (980.000 euros) éventuellement à partager entre un maximum de trois lauréats.

La remise des prix doit avoir lieu comme chaque année le 10 décembre à Stockholm (Médecine, Physique, Chimie, Littérature, Economie) et à Oslo (Paix).

PAR ROGER KITEMOKO MAMBWENE
journaliste

Thursday, October 1, 2009

INDONESIE:un double seisme meurtrier frappe l'ile de sumatra






- Une course contre la montre pour retrouver des survivants était lancée jeudi à Padang, sur l'île indonésienne de Sumatra, où un puissant séisme a probablement tué plusieurs milliers de personnes, ensevelies sous les décombres.

Le bilan officiel s'établissait à 464 morts à la mi-journée, a indiqué un responsable du ministère des Affaires sociales.

Mais nul doute qu'il devrait considérablement augmenter, au fur et à mesure que seront engagées les recherches dans les décombres des maisons et immeubles qui se sont écroulés après le séisme de magnitude 7,6 survenu mercredi en fin d'après-midi.

"Nous pensons que des milliers (de personnes) sont mortes", a déclaré le chef de la cellule de crise du ministère de la Santé, Rustam Pakaya.

Les recherches étaient rendues difficiles par la pluie et le manque d'engins de chantier pour déblayer les débris, a constaté une journaliste de l'AFP.

Nombre d'habitants à la recherche de proches se trouvaient ainsi très démunis. A l'instar d'Andriana, une mère de famille de 49 ans qui attendait, impuissante, devant l'école où sa fille de 14 ans étudiait lorsque la terre a tremblé. "Je suis ici depuis hier. Je prie pour que ma fille soit toujours en vie", a-t-elle confié.

"C'est une réplique moins forte qu'hier"
Par Solenn HONORINE , correspondante RFI pour FRANCE 24 à Jakarta
17 enfants ont jusqu'à présent été retirés des débris de l'école: neuf sains et saufs et huit décédés, selon la police.

Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a appelé son gouvernement à apporter un maximum d'aide aux victimes par avions ou bateaux, les axes routiers étant difficiles pratiquables. "Nous avons envoyé 200 médecins et infirmières? huit tonnes de médicaments, huit tonnes d'aliments pour bébés et des tentes", a indiqué M. Pakaya.

Lorsque les bâtiments sont détruits, "les victimes ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et de couvertures", souligne Jimmy Nadapdap, chargé des opérations d'urgence pour World Vision, l'une des ONG ayant annoncé l'envoi d'une aide.

Un réceptionniste d'hôtel, Yanto, a indiqué que l'électricité restait coupée jeudi. "Notre hôtel a été fortement endommagé. Il y a de nombreux débris et des fissures. Mais, heureusement, tous nos clients sont sains et saufs".

Les dégâts étaient également importants dans la région montagneuse proche de Padang, où "de nombreuses routes ont été coupées par des glissements de terrain", selon un responsable des secours. "Dans un village, seuls 5% des bâtiments sont toujours debout".

De nombreux habitants ont décidé de quitter Padang, grande cité portuaire de près d'un million d'habitants sur les bords de l'océan Indien, par craintes de fortes répliques susceptibles de provoquer aussi un tsunami.

La terre a de nouveau tremblé jeudi matin, avec un séisme de magnitude 6,8 sur l'échelle de Richter localisé à environ 150 km au sud de Padang.

Les autorités n'étaient pas en mesure de communiquer sur d'éventuels dommages dans cette région où se trouvent plusieurs villes.

Depuis plusieurs années, les scientifiques mettaient en garde contre le risque d'un séisme majeur sur la côte ouest de Sumatra, proche d'une grande faille continentale et d'une subduction océanique.

Cette inquiétude s'était accrue après le séisme de magnitude 9,1 qui avait déclenché, en décembre 2004, un tsunami catastrophique dans le nord de Sumatra. Plus de 200.000 personnes avaient été tuées dans plusieurs pays d'Asie, dont 168.000 en Indonésie.

La secousse enregistrée jeudi "a peut-être été provoquée par le séisme d'hier", a expliqué un responsable de l'agence de géologie, Suharjono. "La pression peut avoir entraîné la modification des forces tectoniques sur la zone de subduction et la rupture d'un segment".


PAR ROGER KITEMOKO MAMBWENE
journaliste.