AFP,PHOTO REUTERS/Vendredi 30 novembre 2007
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nawaz sharif appelle au boycottage des legislatives de janvier
ISLAMABAD...le president du pakistan ,pervez moucharraf,a annonce hier qu il levera l etat d urgence au pakistan le 16 decembre,une promesse faite quelques heures apres qu il eut ete investi pour un second mandat ,en civil cette fois,huit ans apres son coup d Etat.
sa demission,la veille,de ses fonctions de chef des armees et l annonce de la levee prochaine de la loi d exception instauree le 3novembre apparissent nettement comme des concessions sous les fortes pressions de la communaute internationale et de l opposition.quelques minutes avant l annonce d hier,washington,dont m.moucharraf est l allie cle dans sa guerre contre le terrorisme,avait pour une enieme fois reclame qu il mette fin l etat d urgence avant les elections legislatives et pronvinciales du 8 janvier.
si cette promesse est tenue,elle surviendra au moment du lancement officiel de la campagne.M.moucharraf semble ainsi voulloir couper l herbe sous le pied des dirigeants de l opposition ,plus que jamais divises.une alliance de partis laiques et islamistes,emmene par celui de l ex premier ministre nawz sharif,a aussitot annonce qu elle boycottera le scrutin alors que le mouvement de sa rivale des annees 90,benazir bhutto,y participera.
j ai pris la resolution de lever l etat d urgence et de retirer le decret constitutionnel provisoire le 16 decembre ,a dit le chef de l etat hier soir dans un discours televise.
En fin de matinee ,il avait prete serment pour un nouveau mandat de cinq ans apres sa reelection le 6 octobre par le parlement et les assemblees pronvinciales sortantes,qui lui etaient largement acquis. en verite,aujourd hui est un jour historique,c est une etape cruciale dans la transition du pakistan vers une democratie veritable et complete,a t il declare apres son serment ,vetu d une tunique noire traditionnelle.mais cette transition vers la democratie ,qu il promettait depuis longtemps,soit depuis son coup d Etat du 12 octobre 1999,a emprunte un chemin tortueux ces dernieres semaines.il fallu que M.moucharraf impose l etat d urgence pour mettre au pas la cour supreme qui menacait d invalider sa reelection en evincant des lendemain ses juges recalcitrant declanchant un tolle dans le monde et laissant planer le doute sur sa sincerite.
PAR ROGER KITEMOKO
