Friday, November 12, 2010

Des dégâts amplifiés par l'Homme


par Roger Kitemoko-mambwene, vendredi 12 novembre 2010, à 11:05

Des dégâts amplifiés par l'Homme

Tremblement de terre à Gölcük - Turquie.

Le bilan des victimes de catastrophes naturelles est toujours plus lourd chaque année, principalement à cause d'une concentration des populations dans les régions à risques. De plus, l'activité humaine, en modifiant le paysage ou en influant sur le climat, peut décupler les effets de certains de ces événements. Toutefois, des progrès sont réalisés, notamment en terme de prévision et de développement des villes. Mais cela suffira-t-il ?

Les éruptions volcaniques, séismes, ouragans, cyclones, tornades, tsunami, incendies, inondations, glissements de terrains, avalanches, crues subites, causent chaque année des pertes humaines et économiques colossales. Entre 1976 et 1985, près de 1 milliard de personnes a été affecté par ces désastres. Durant la décennie 1996-2005, le total a atteint 2,5 milliards de personnes. En 2007, 198 millions de personnes ont été affectées et 16.500 ont trouvé la mort, dont 75% issus du continent asiatique. Si les inondations sont souvent citées comme cause première, les sécheresses ont un impact sur les populations et la sécurité alimentaire probablement plus important. Les pertes économiques ont été estimées à 65 milliards de dollars. L’année la plus meurtrière a été sans commune mesure 2004 avec le tsunami en Asie du Sud qui a fait plus de 240.000 morts, autant que toutes les victimes des éruptions volcaniques depuis le XVIIIe siècle. La planète est le siège de nombreuses zones d’aléas, touchant le plus durement les pauvres de la planète. Selon un rapport de l'organisation Oxfam, le nombre de catastrophes naturelles liées au changement climatique a quadruplé sur les 20 dernières années.

La prévention des catastrophes naturelles au niveau mondial

La Conférence internationale sur la prévention des catastrophes naturelles (ONU - ISDR), qui s’est tenue à Kobé (Japon) en janvier 2005, a annoncé la création d'un système mondial d'alerte précoce des catastrophes naturelles. La priorité a été donnée à la mise en place d’un système d'alerte aux tsunamis dans l'océan Indien, sur le modèle du système initié en 1968 dans l'océan Pacifique, par la Commission océanographique intergouvernementale de l'Unesco.

L’International Strategy for Disaster Reduction (ISDR), qui réunit diverses organisations, universités et institutions, a pour objectif la réduction du nombre de blessés et de morts lors des catastrophes déclenchées par des phénomènes naturels. Les moyens et mesures proposés concernent autant les normes de construction des habitations, l’adoption de législations adaptées que l’éducation des populations vivant dans les zones à risques.

L’augmentation constante du nombre de victimes constatées au cours des dernières décennies est essentiellement expliquée, non par l’augmentation du nombre d’aléas, mais par celui de la vulnérabilité de l’humanité face à ces événements. Elle est due au développement anarchique dans des zones à risques, à la concentration de la population sur les côtes, aux carences des systèmes d’information. De même, les catastrophes naturelles sont amplifiées par les déséquilibres générés par les modifications anthropiques (couverture des sols) et par la variabilité climatique, au point qu’il est difficile de dissocier la part du naturel de celle qui est liée à l’action de l’homme. Certains risques comme les éruptions volcaniques, étudiées depuis longtemps, ont profité d’un développement technologique des instruments de surveillance qui les rend relativement prévisibles. D’autres résistent encore aux prédictions, comme les séismes ou les tsunamis, déclenchés par des séismes sous-marins. Des systèmes de détection et d’alerte, existant au niveau des pays riches, permettraient dans les régions pauvres de réduire le nombre de victimes, ainsi que l’application de normes de construction et la mise en œuvre de politiques de maîtrise de l’urbanisation.

Tour d’horizon

- Les inondations sont l’aléa naturel le plus répandu dans le monde. Elles sont responsables de plus de 60% des morts dus aux catastrophes naturelles. Le cyclone de novembre 2007 au Bangladesh a affecté plus de 4 millions de personnes, en a tué plus de 3.000 et en a laissé 300.000 sans abri. La déforestation, la modification de la perméabilité des sols et du réseau hydrologique sont en bonne partie responsable de leur aggravation.

- Les cyclones, perturbations tourbillonnaires se formant au-dessus des eaux chaudes des régions tropicales, sont relativement bien prédits: ils causent d’énormes pertes matérielles, mais font peu de morts.

- Les catastrophes biologiques ou écologiques, pouvant conduire à des épidémies, sont difficiles à endiguer. Si des progrès ont été faits sur les épidémies fulgurantes, les pandémies chroniques restent préoccupantes. Le SIDA a tué plus de 25 millions d'individus entre 1981 et 2003 et le paludisme tue chaque année plus de 2 millions de personnes. L’augmentation de la mobilité intercontinentale et, désormais, le réchauffement climatique sont responsables de la diffusion rapide de microorganismes pathogènes à travers le monde.

- Les crises climatiques sont des variations locales du climat, inattendues et sur une courte période, comme une vague de chaleur ou un taux d’humidité anormalement élevé. Avec le réchauffement climatique, l’ONU prévoit une augmentation de leur fréquence et une aggravation de leur ampleur. Le Centre pour la recherche en épidémiologie des catastrophes et le secrétariat de l'ONU pour les catastrophes naturelles ont d’ores et déjà mesuré une augmentation des catastrophes (de 23 à 30) liée aux températures de plus en plus chaudes.

- Les séismes constituent en général des événements extrêmement dramatiques. En 1995 le séisme de Kobé au Japon a fait plus de 5.000 morts et des dizaines de milliers de blessés. Ceux d’une magnitude supérieure à 8 sont heureusement rares (1 à 2 par an).

- Les éruptions volcaniques, bien que surveillées, peuvent être dramatiques. Celle du Mont Saint Helens en 1980 aux États-Unis a affecté des millions de personnes, avec un coût des dégâts estimé à 1 milliard de dollars. L'éruption du Laki en Islande en 1783, qui dura 9 mois, a émis 250 millions de tonnes d'aérosols toxiques et provoqué 9.336 morts, soit un quart de la population islandaise. Il s’en est suivi des famines dues à l'empoisonnement du bétail par les cendres et de nettes diminutions des températures sur l'ensemble de l'Europe pendant plusieurs années.

L’environnement aussi

Ces phénomènes naturels provoquent chaque année la perte considérable d’écosystèmes marins et terrestres. Le tsunami de 2004 en Asie a fragilisé les habitats d’espèces marines et fait baisser la biodiversité. L’ouragan Katrina (Louisiane, 2005) a détruit plus de 320 millions d’arbres qui pourrissent en émettant des gaz à effet de serre. Les grands incendies de forêts ravagent des écosystèmes terrestres comme en 1998, en Indonésie, où les incendies qui ont éclaté dans les îles de Sumatra et de Bornéo ont consumé 9 millions d'hectares de végétation. Le Pinatubo, aux Philippines, qui a tué plus de 1.000 personnes en juin 1991, a dispersé plus de 20 millions de tonnes de dioxyde de soufre dans l'atmosphère et recouvert de cendres plus de 86.000 hectares.

Inégalité entre le Nord et le Sud

Les différentes régions du monde sont touchées de façon très inégale par ces aléas. Les pays en développement paient un lourd tribut aux catastrophes naturelles: 95% des pertes en vies humaines sont concentrées dans ces pays. Les ouragans et les typhons qui se sont abattus dernièrement sur les États-Unis et le Japon n'ont pas fait plus de 500 victimes, et même l'ouragan Andrew, particulièrement dévastateur, qui a atteint la catégorie 5, a fait en 1992 moins de 100 victimes aux États-Unis. En revanche, l'ouragan Mitch, lui aussi de catégorie 5, a causé en 1998 plus de 10.000 morts en Amérique centrale. Au Bangladesh, un cyclone a fait environ 500.000 victimes en 1970 et un autre quelque 140.000 en 1991.

Catastrophes Naturelles;le pire reste avenir

La science de la prévision des catastrophes naturelles donne des résultats incertains. Néanmoins, l’avancée des connaissances dans les domaines de la géologie et de la météorologie, ainsi que la modélisation de la vulnérabilité des populations, permettent désormais aux spécialistes de quantifier les troubles que l’avenir nous réserve. Steve Sparks, volcanologue à l’Université de Bristol (Royaume-Uni), a étudié les analyses des tendances actuelles établies par la compagnie de réassurance allemande « Munich Re ». D’après lui, « il faut dorénavant s’attendre à subir de trois à cinq cataclysmes par an, dont chacun provoquerait la mort de 50 000 personnes dans le monde. »

Les mécanismes responsables de ces catastrophes ne sont pas nouveaux. Les facteurs élémentaires à la base des éruptions volcaniques, des séismes, des cyclones et des inondations sont bien connus, tout comme la répartition géographique des risques. Pourtant, trois mystères subsistent. Où et quand surviendra la prochaine catastrophe ? Quelles conséquences imprévisibles engendrera-t-elle ? Enfin, comment convaincre l’opinion et les pouvoirs publics de prendre au sérieux les menaces, avec les incertitudes qu’elles comportent ?

La prévention collective suit rarement le rythme des découvertes scientifiques. Après avoir organisé récemment une conférence sur les catastrophes naturelles à la Royal Society de Londres, Steve Sparks souligne que « le message de la science n’atteint ni les pouvoirs publics, ni les urbanistes, ni les populations. » Les météorologues américains avaient averti à plusieurs reprises que le pire scénario d'ouragan impliquait une tempête qui romprait les digues protectrices érigées autour de la Nouvelle-Orléans, située en dessous du niveau de la mer. C’est exactement ce qui s’est produit le 29 août lorsqu'a frappé Katrina, laissant 1 300 morts sur son passage. Aux États-Unis, ce fut la catastrophe naturelle la plus meurtrière depuis l’ouragan de Okeechobee, en 1928. [...]

L’énormité même du tsunami de l'Océan indien constitue, de fait, un bon exemple de conséquences imprévisibles. Les séismes constituent un risque notoire dans la région, mais le tsunami qui s’est ensuivi et qui a touché une douzaine de pays accusait une ampleur parfaitement inattendue. Contrairement aux habitants d’Hawaï et du Japon - où les tsunamis sont des phénomènes relativement fréquents et où existent des projets de sensibilisation et des systèmes d'alerte avancée -, en Asie du Sud-Est, en Inde et en Afrique de l'Est, de nombreuses personnes ne soupçonnaient même pas l’existence de tels phénomènes. [...]


Sunday, October 24, 2010

Clôture du XIIIe Sommet de la Francophonie



24 octobre 2010

- A l’issue des leurs travaux, les chefs d’Etat et de gouvernement réunis aux XIIIe Sommet de la Francophonie ont adopté la Déclaration de Montreux et neuf résolutions.

- Ils ont également admis cinq nouveaux États observateurs à l’OIF : la Bosnie Herzégovine, les Émirats Arabes Unis, l’Estonie, le Monténégro et la République Dominicaine. L’OIF compte désormais 75 États et gouvernements, dont 56 membres et 19 observateurs.

- Abdou Diouf a été réélu au poste de Secrétaire général de la Francophonie

- L’organisation du prochain Sommet a été confiée à la République démocratique du Congo. Le XIVe Sommet de la Francophonie se tiendra en 2012 à Kinshasa.

- En marge du Sommet, des pactes linguistiques destinés à renforcer la place de la langue française au Liban, aux Seychelles et à Sainte-Lucie, ont été signés par Abdou Diouf avec les chefs d’État de ces trois pays.

PAR ROGER KITEMOKO

Saturday, October 23, 2010

Ouverture des travaux du XIIIe Sommet de la Francophonie (Montreux, 22-24 octobre) 23 octobre 2010



Ouverture des travaux du XIIIe Sommet de la Francophonie (Montreux, 22-24 octobre) 23 octobre 2010
par Roger Kitemoko-mambwene, samedi 23 octobre 2010, à 12:21


Après avoir été accueillis au Centre des congrès de Montreux par Doris Leuthard, Présidente de la Confédération suisse, suivi la Cérémonie solennelle d’inauguration du Sommet avec l’allocution d’Abdou Diouf, et posé pour la traditionnelle photo de famille, les Chefs d’État et de gouvernement et les délégations des 70 États et gouvernements de la Francophonie débutent les travaux du XIIIe Sommet, qui se poursuivent jusqu’au 24 octobre.





Photo de famille des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie présents au Sommet de Montreux



Au programme de l’après-midi du 23 octobre :

* 14h30 - 15h00 : Ouverture des travaux en plénière - Ouverture des travaux par le Président sortant, S.E.M Stephen Harper, Premier ministre _ - du Canada - Passation des pouvoirs entre le Canada et la Suisse - Constitution du Bureau de la Conférence - Approbation des projets d’ordre du jour et d’ordonnancement des travaux du Sommet - Examen des demandes d’adhésion ou de modification de statut (huis clos)

* 15h00 - 15h15 : Rapport de Madame Micheline Calmy-Rey, Présidente de la Conférence ministérielle sur les travaux de la 26e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF)
* 15h15 - 15h45 : Rapport du Secrétaire général de la Francophonie, Monsieur Abdou Diouf
* 15h45 - 17h15 : Première Thématique : La Francophonie acteur des relations internationales et sa place dans la gouvernance mondiale (huis clos sur la situation politique internationale)
* 17h15 - 18h30 : Deuxième Thématique : La Francophonie et le développement durable : les solidarités francophones face aux grands défis (notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique, et la diversité biologique)



Wednesday, October 6, 2010

Les casques bleus interpellent un chef de milice accusé de viols au Nord-Kivu




Les casques bleus interpellent un chef de milice accusé de viols au Nord-Kivu
Le colonel Mayele, chef des miliciens Maï-Maï Cheka, a été arrêté lors d'une opération menée par la Mission de l'ONU en RDC et l'armée nationale congolaise. La milice est accusée d'avoir commis 300 viols en 4 jours dans le Nord-Kivu.
Par ;Roger kitemoko - Mambwene

REUTERS - Les casques bleus des Nations unies ont arrêté mardi un chef rebelle soupçonné d'avoir orchestré le viol cet été de plusieurs centaines de civils au Nord-Kivu, dans l'est de l'ex-Zaïre.

Le mois dernier, un rapport de la Mission d'observation de l'Onu au Congo (Monusco) identifiait un certain "colonel Mayele" comme étant le chef d'une alliance de milices ayant attaqué le 30 juillet la localité de Luvungi. Les miliciens avaient occupé la ville jusqu'au 3 août, commettant au moins 303 viols dans cette ville et les villages environnants.

"Nous l'avons appréhendé et nous l'avons remis aux Forces armées de la République du Congo démocratique (FARDC, l'armée nationale congolaise)", a indiqué sans plus de précision un porte-parole de l'Onu joint au téléphone.


La Monusco, qui constitue la plus grosse opération de maintien de la paix des Nations unies dans le monde, disposait d'une base située à une trentaine de km au moment des faits. Elle a été accusée par certains de n'avoir pas su ou pu empêcher ces viols en série.

L'arrestation du colonel Mayele coïncide avec la visite en RDC de l'envoyée spéciale des Nations unies sur les violences sexuelles dans les conflits, la Suédoise Margot Wallström, qui a qualifié l'ancienne possession belge de "capitale mondiale du viol".

Le colonel Mayele, membre de la milice Maï-Maï de Cheka, commande un aggrégat de forces insurgées dans l'est du pays."Faisons en sorte que son arrestation soit perçue comme un message adressé à tous les auteurs de violences sexuelles disant: l'immunité pour ce genre de crimes n'est plus acceptable tolérable et la justice finira pas passer", a déclaré Wallström dans un communiqué.

DES VIOLS EN SERIE SYSTEMATIQUES

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Le Dr Cris Baguma, de l'ONG humanitaire International Medical Corps, qui a pu se rendre sur les lieux des exactions pour porter assistance aux femmes violées, s'est également
réjoui de cette arrestation.

"C'est une excellente nouvelle - assurons-nous maintenant qu'il reste enfermé pour un bon bout de temps. Ce qui m'a le plus horrifié, c'est le caractère systématique de ces viols en
série. C'est accablant parce qu'en raison de problèmes de sécurité, on n'a pas pu être sur place à temps, c'est-à-dire dans les 72 heures, pour donner aux femmes violées des pillules contraceptives préventives et des médicaments contre le sida".

Selon le médecin, plus de 200 rebelles ont fait irruption dans Luvungi et les villages des environs en affirmant être animés d'un esprit de paix. Ils se sont mis à violer les femmes
une fois qu'elles leur avaient préparé à manger en guise de célébration.

D'après son enquête, les miliciens ont violé à plusieurs reprises leurs victimes, y compris des enfants, des hommes et des vieillards.

"Des hommes ont assisté au viol de leurs épouses, des fils ont vu leurs mères violées: chacun dans ces villages est aujourd'hui dans un état de prostration nécessitant une aide
psychologique", a raconté le Dr Baguma.

L'Est de la RDC vit toujours sous la hantise de la présence d'éléments de la rébellion des Hutus rwandais des FDLR et de miliciens Maï-Maï depuis la guerre de 1998-2003.

Selon un communiqué de la Monusco, le parquet militaire congolais a ouvert une enquête criminelle sur le colonel Mayele, fait prisonnier dans la région de Walikale lors d'une opération menée conjointement par les casques bleus et les FARDC.



Commentaires (2)

l'actualité

Bonjour,

Cela n'a rien à voir,mais c'est important pour nous qui sortons d'une longue crise.

Le 31 octobre le peuple ivoirien ira élire par les élections son président de la république, élection qui devrait mettre fin aux huit années de crise politico-militaire qu'a connu notre pays.

La jeunesse ivoirienne vivant en France a décidé d'apporter sa contribution à travers la mobilisation et la sensibilisation; et cela par le biais du collectif COTE D'IVOIRE Avenir crée pour la cause.
Je vous invite donc à venir visiter notre blog : http://cotedivoireavenir.ivoire-blog.com/

afin de nous apporter votre soutien par les commentaires que vous laisserez et la communication de l'adresse du blog à votre entourage.
Merci

Viols en serie

Ainsi va la RD congo, mon pays. L'Est est devenu le sanctuaire et l'icône du viol et des exactions de tout genre. La vie humaine n'a plus de sens. Des groupes armés en disposent comme ils l'entendent.
C'est horrible.

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Sur le même sujet

Monday, July 5, 2010

Au moins 235 morts suite à l'explosion d'un camion-citerne au Sud-Kivu




Dernière modification : 04/07/2010
- RD Congo


AFP - Au moins 230 personnes, dont une soixantaine d'enfants, réunies pour regarder le Mondial de football, ont péri brûlées et une centaine ont été blessées vendredi dans l'est de la RD Congo, en voulant récupérer l'essence d'un camion-citerne accidenté qui a explosé.

"L'accident du camion serait lié à un excès de vitesse"

Par AFP, Emmanuel PEUCHOT, correspondant à Kinshasa, le 03/07 à 13h
Le drame s'est noué vers 18H00 (16H00 GMT) quand un camion-citerne, qui roulait probablement trop vite, s'est renversé sur le bas-côté de la route traversant le centre du village de Sange, dans la province du Sud-Kivu (est).

Blessé, le chauffeur du camion "a pu sortir de la cabine et a dit aux gens de s'éloigner parce qu'il y avait un risque d'explosion", a raconté samedi à l'AFP Tondo Sahizira, 28 ans, enseignant dans cette ville de quelque 50.000 habitants

"De l'essence commençait à sortir du camion, mais les gens, au lieu de fuir, sont venus récupérer le carburant. Quelques minutes après, il y a eu une explosion, du feu est sorti du camion et s'est propagé autour très rapidement. Des gens ont brûlé sur le champ. D'autres qui voulaient fuir ont été rattrapés par le feu et réduits en cendres", a-t-il témoigné.

Le feu s'est également propagé à une vingtaine d'habitations, construites en majorité en terre et recouvertes de paille ou de tôle, et qui ont brûlé.

"Nous sommes à plus de 230 morts et 105 blessés", a déclaré à l'AFP samedi en début d'après-midi le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Marcellin Cishambo, qui s'est rendu sur les lieux du drame.

L'élu n'a pas donné de précisions sur l'identité des victimes, mais selon la Croix-Rouge Congolaise au Sud-Kivu, présente à Sange, une soixantaine d'enfants ont péri dans l'accident.

"Les morts étaient en majorité des téléspectateurs qui suivaient le match de la coupe du Monde entre le Brésil et la Hollande dans une salle de cinéma. Personne n'est sorti vivant de cette salle", selon le gouverneur.

"Beaucoup ont été surpris et n'ont pu se sauver. Il y avait des enfants. C'est terrible !", a témoigné à l'AFP Mbaka Munyerere, 54 ans, membre de la société civile d'une commune voisine.

Les blessés ont été acheminés vers les hôpitaux de Bukavu, le chef-lieu de la province, à 70 km au nord de Sange, et d'Uvira, à une trentaine de km au sud.

La Mission de l'ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco) a mis à la disposition des autorités "un hélicoptère et des ambulances pour évacuer les blessés" et "est prête à recevoir dans son hôpital chinois de Bukavu les blessés les plus graves", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Elle a également "déployé des équipes et des équipements sur place".

Les secours sont organisés par les services médicaux de Sange, de l'armée congolaise et du contingent pakistanais de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), basé à Sange, a précisé le gouverneur Cishambo.

L'accident du camion-citerne serait dû "à un excès de vitesse", a indiqué à l'AFP un policier sous couvert d'anonymat. Selon une habitante, la route étroite est aussi très dangereuse, et souvent les camions fauchent des personnes ou du bétail.

Recouverts d'une bâche blanche, la plupart des corps des victimes étaient alignés près du camion-citerne couché sur un flanc, totalement calciné, et d'où sortait encore quelques flammes, constatait un correspondant de l'AFP samedi dans la matinée.

Autour des cadavres, une femme criait en pleurs: "Nous avons perdu nos hommes, nos enfants.
MERCI .

COMME LA PLUS PART DE VICTIMES ETAIENT CEUX QUI SUIVAIENT LE MATCH,SI PEUT ETRE LA DIRECTION DE FIFA FAIRA QUELQUE CHOSE COMME SYMBOLE DE CONDOLEANCES ,IL SERAIT GRANDEMENT APPRECIABLE.
Par Roger Kitemoko-Mambwene